Cela peut paraître d’une banalité affligeante mais lorsque l’on travaille à son compte, on oublie parfois (souvent) l’importance de faire une pause. Pause dans ses projets, ses obligations et surtout dans le regard acerbe que l’on porte sur notre propre engagement.
Pourtant, avec mon grand âge (ok, pas tant que cela mais quand même), je crois toujours être aux manettes et je me persuade que je gère mieux la pression. Le fait de m’octroyer une semaine de repos, de redécouvrir la dolce vita avec mes copines, cela me montre à quel point j’étais fatiguée et surmenée.
Avec des journées de plus de 12 heures, 7/7j depuis des mois, il me semblait que j’étais encore en-dessous de mes objectifs. Pas en volume car entre les articles pour mes clients et mes séries, bouquins et autres, j’étais bien consciente que je fournissais de la matière. Cependant, je ne cessais de remplir ma « to do » d’autres choses en me fustigeant de ne pas tenir mes délais.
Après quelques jours à un rythme fait de douceur et de rires, je revis et j’ai l’impression de prendre de la hauteur pour mieux regarder ce que je fais et comment je m’organise. Je ne vais pas me faire des promesses que je ne pourrais pas tenir, genre « je bosserai moins », « je vais réviser ma liste de projets », je vais juste penser à faire plus régulièrement des pauses.
Mettre ma vie au ralenti durant une semaine, par-ci, par-là, pour regonfler les batteries. Je te l’avais dit, rien de révolutionnaire, une banalité affligeante. Mais j’ai l’impression qu’en l’écrivant, c’est comme si je prenais un contrat moral avec moi-même. Et pour une fois, il n’y a pas de petites clauses pernicieuses en bas dudit contrat. Tout est clair.

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