#Série : The Boys

Comment dépoussiérer le genre des superhéros ? The Boys a la réponse ! Série diffusée sur Amazon Prime, il y a actuellement deux saisons disponibles et en ce qui me concerne, j’ai adoré. Si tu ne connais pas encore (et que mon avis t’intéresse), voici pourquoi cette série me plait autant.

Un petit pitch ?

Imagine des stars de téléréalité qui auraient des super pouvoirs et qui seraient érigées comme indispensables au maintien de la paix et de la sécurité (et tout ça, sans GérardD ou DidierL) ! Ces superhéros sont des produits, exhibés, vantés, déclinés et surtout, adulés. Ils sont la propriété d’une entreprise qui entend bien rentabiliser ses investissements et qui n’hésite donc pas à utiliser tous les moyens (légaux ou non) pour pérenniser ses actifs.

Seulement, des citoyens (pas très honnêtes non plus) veillent et agissent pour révéler la vraie nature de ces supers et de la société qui les commercialise.

Encore des superhéros ? Pfff…

Oui, mais non ! Ils ne sont pas compatissants, pas animés par une soif de justice et encore moins soucieux de la morale. Enfin, ils…. disons que les mecs sont un peu tous des enfoirés, mais je te rassure, les filles ne sont pas des saintes non plus. Bref, un beau ramassis de psychopathes capables de détruire une ville en quelques minutes si ça peut leur rapporter des followers !

Les personnages, le gros point fort de cette série

En effet, si le scénario part sur un conflit basic : méchants très puissants vs gentils avec petits moyens, une trame plus complexe se déploie petit-à-petit et cela passe grâce à une galerie de personnages hyper léchée (et de subtils rebonds narratifs).

Ce qui est génial dans les identités de chacun, c’est que l’on arrive jamais vraiment à les détester parce qu’ils recèlent de fêlures qui déclenche une empathie que l’on essaye, tant bien que mal, de refouler. Cela donne une galerie de personnages très riche le tout servi par une réalisation habile permettant à chacun d’exister. Difficile donc de te donner un focus sur une ou un en particulier parce qu’ils sont tous géniaux !

Le casting aux petits oignons

En lien direct avec les persos, pourquoi s’attache-t-on autant à ces pourritures au cœur tendre ? Parce que le casting est parfait ! Je n’ai pas vu de making-off mais j’ai vraiment eu le sentiment que les acteurices s’étaient amusés durant le tournage. Les regards, les sourires et interactions coulent si bien que l’on est happé en quelques secondes. Bon, certain·e·s crèvent vraiment l’écran et les mimiques de Karl Urban ou les sourires façon « American’s winner » d’Antony Starr sont savoureux.

Une réalisation qui choque avec talent

T’ai-je dit que c’était une série interdite aux moins de 18 ans ? Non, alors c’est dit et crois-moi, ce n’est pas pour rien ! Beaucoup d’actions, beaucoup de baston, c’est sale, c’est vulgaire, c’est gore, et c’est génial ! Dès qu’une scène de tension arrive, on imagine le pire et finalement, on découvre que c’était encore en-deçà de ce que le réalisateur avait prévu !

Saluons au passage le talent des scénaristes qui bouclent avec maestria les arcs narratifs à la fin de la saison 2, c’est du grand art.

Quant à la place des femmes, tous les combats de notre société y sont représentés, ce qui est également très malin. Le girl power trouve sa place, ne se laisse pas faire et rend coup pour coup… Il y a même une magnifique baston exclusivement féminine en fin de saison 2. Jubilatoire !

En résumé

Je conseille cette série si tu n’es pas facilement choqué·e ou si tu supportes les images violentes, sinon, tu passeras un mauvais moment. Dote-toi aussi d’un sérieux second degrés car la série The Boys ne t’épargnera rien !